Genre : Fantastique
Le premier chapitre est différent des chapitres suivants. Il s'agit en fait d'un test pour voir si l'humour absurde me va.
Chapitre 1
J'aurais pas dû venir.
L'odeur de cigarettes... On peut la sentir partout, avec tous ces fumeurs... Surtout celui à côté de moi. C'était un associé, James Clover. Il me conduisait vers une personne pour l'interviewer. Apparemment, ces informations pourraient nous aider pour notre affaire actuelle. J'étais pensif à l'idée que toute cette affaire avait eu des hauts et des bas, mais ces directions ne nous avançaient pas vraiment. On était même dans une impasse. Alors je devais espérer que cette information nous ramène pas droit au mur.
« Tu crois franchement que c'est la seule façon d'avoir une information, James ?
- Ouais, malheureusement... On n'a pas vraiment le choix, vu comment on est déjà foutu dans cette affaire.
- Y'a des fois où j'aurais envie de rester chez moi mais... Cette affaire me dérange vraiment... C'est pas vraiment pour ce pays que je le fais mais pour moi... C'est complètement bizarre...
- Ouais, j'avoue que le fait que les États-Unis et que l'URSS s'y mêlent... C'est vraiment louche. »
Arrivé à destination, je tremblai... On était en hiver 2011, le monde n'a pas vraiment changé ici. La Guerre Froide continuait toujours encore et encore... Je me demandai depuis ce jour quand celle-ci éclatera et deviendra vraiment une « guerre ». Le ciel serait envahi par pleins de bombardiers. Pour le moment, James et moi étions les seuls à être armé, donc les seuls soldats. Je partis tout de suite vers le coffre... Il était plein d'armes non enregistrés. J'en pris trois : deux pour moi et un pour James. Après que ce dernier aie terminé sa cigarette, nous nous dirigeâmes vers l'entrée, puis l'ascenseur. Je sentais le concierge nous fixer, comme si nous étions des saltimbanques étranges. Je le sentais, ce regard fixe et vide d'expression. Je décidai d'ignorer cette personne et allait vers l'ascenseur.
L'intérieur de celui-ci était complètement délabré : la lumière n'arrêtait pas de clignoter et il y avait pleins d'ordures, boue , à moins que ce soit de la M****e mais je ne sentais pas l'odeur... D'ailleurs, je sentais un peu du désodorisant. Peut-être une manière désespérée de se débarrasser de quelque chose de pestilentiel.
« Qui t'a donné l'idée d'aller lui parler, lui demandai-je.
- Un mec du journal auquel je travaillais. J'ai accepté même s'il a bien prévenu que cela allait m'attirer beaucoup d'ennuis.
- Mais pourquoi tu m'as appelé pour cette histoire ?
- Tu disais bien que tu voulais faire comme moi... Eh bien voilà.
- T'es vraiment un C******d, tu m'avais pas prévenu pour les conditions.
- Désolé, si tu voulais un contrat, fallait le dire. »
La radio, étrangement, marchait toujours. Et la chanson était tout simplement immonde. Les paroles se limitaient simplement à « Bébé, bébé, bébé, bébé, bébé, bébé, bébé ». A entendre la voix, c'était un gamin qui chantait ça.
« P****n, ils passent de la M****e dans la radio en ce moment, remarqua James.
- Autant te dire, les « teenagers » n'arrêtent pas d'hurler en le voyant.
- C'est donc une histoire de physique ?
- Aucune idée, tu crois franchement qu'un chanteur aurait des fans juste à cause de son physique, demandai-je, accompagné d'un rire sarcastique et un silence. Eh bien oui. »
Clover ne voulait plus continuer à parler de ça, c'était tellement horrible pour lui qu'il bouchait ses oreilles... Quand à moi, je regardais ma montre... Le bruit de l'aiguille des secondes retentissaient dans mes oreilles, en oubliant la radio. Chaque fois que je les entendais, je me sentais un peu étrange...
« Tu es sûre que ça va aller pour elle ?
- Oui, ne t'inquiètes pas. Ce n'est pas comme si je ne sais quoi pourrait la tuer.
- Quoi mais...
- Je te l'ai dit, ne t'inquiètes pas. Je ne tiens pas à ce que tu flippes pour ta fille. Où je l'ai trouvé ne l'influencera en rien. C'est pas comme si... »
Ce dialogue... Toujours dans ma tête. Comme si c'était horrible. Pourquoi ? Que se passait-il ? Enfin, la sonnerie de l'ascenseur me fit sortir de ma conscience puis nous marchions vers la chambre de notre cible. Je toquai la porte et attendais une réponse... aucune. James insista ensuite en ouvrant la porte sans demander l'autorisation.
L'intérieur était absolument vide. Aucun meuble, aucune ampoule, aucune chaleur, aucune âme... ah si, une personne assise au milieu. Seulement, il n'avait pas l'air en bonne forme, comme si on l'avait bourré d'antidépresseurs. Un légume, quoi. Clover me fit signe. Le plan allait être opérationnel. Je me dirigeais vers les coins et les murs.
« Enchanté, monsieur Ramirez. J'aimerais vous poser plusieurs questions à propos de vos financements.
- Qui êtes vous ? Je ne vous connais pas... Vous ne ressemblez pas à mon patient...
- Ne vous inquiétez pas, je suis son remplaçant... »
Apparemment, il avait l'air de gober tout ça. Je cherchais vers les murs... Il n'y avait rien de suspect. Je regardais alors la glace qui était dans le salon. Ayant un doute, je le regardais bien. Je fis signe de la main à James et il hocha la tête. Ce qui voulait dire que c'était bon. Je pris alors mon coude pour briser la glace. Il y avait une caméra-micro que je débranchais.
« C'est bon, on peut être tranquille, dis-je ouvertement.
- Très bien. M. Kavechk, je me présente vraiment... James Clover, journaliste freelance et voici Norm Tempest, mon associé. Nous aimerions en fait avoir des informations sur un assassinat organisé contre le politicien américain. Vous avez été emprisonné par l'armée américaine puis libéré par innocence. Pourtant, vous saviez quelque chose. Dites-le moi.
- Et qu'est-ce que vous voulez savoir ? Vous savez très bien qu'ils nous surveillent alors pourquoi essayer de me soutirer des informations sur moi ?
- Nous ne travaillons pas pour l'armée. Nous voulons juste savoir, commença James. Puis peu après, d'une voix plus haute et pleine de rancœur : depuis que les États-Unis ont fermé ses frontières, ils ont détruit l'Alaska en croyant que des terroristes russes étaient là, ça avait causé plus de sept cents mille morts ! Vous vous rendez compte ?! Un état détruit à cause de la paranoïa américaine !
- N'oubliez pas que vous, capitalistes, avez envoyé toute une armée pour décimer les milliers d'habitants en croyant que c'était des armées qui gardaient le goulag ? Vous êtes si nuls en géographie que vous confondez un pauvre village avec un camp de travail !
- Euh, attendez, on dérive un peu là vers le patriotisme américain et russe, dis-je en intervenant dans la dispute, et on est tous les trois loin d'être des croyants de l'aigle... Enfin, M. Kavechk, nous souhaitons avoir de vrais informations sur la relation entre ces deux pays. Même si les informations par la télé disent que ça va mal, ils ne donnent pas de précision. Certaines rumeurs disent qu'on prévoit d'assassiner le président américain. Est-ce vrai ?
- Pas vraiment, déclara Kavechk.
- Alors c'est quoi le délire digne d'Hollywood, demanda James
- Nous n'avions jamais prévu de faire quoique ce soit au président américain ! Tout ça n'était qu'un imprévu ! Le... »
A partir de là, je n'osais même plus continuer à écouter. C'était complètement bordélique, cette affaire. On avait même droit à des histoires de néo-nazi, de catholiques protestants étant des extra-terrestres... Cela se termina des que Clover finit de tout écrire. Il remercia le russe et nous partîmes de ce lieu.
Dans le couloir, j'entendais de drôles de bruits, comme des respirations fortes. J'essayais de voir en marchant d'où cela venait. Apparemment, James ne les avait pas entendu. Arrivé devant la porte de l'ascenseur, les expirations se faisaient plus fréquents... Même, ils étaient plus forts.
« T'entends pas quelque chose ? » ai-je demandé ? Il n'en avait pas l'air. Nous rentrons dans l'ascenseur puis quand la porte se referme, on entendait tous les deux un bruit fort. Je commençais à prendre peur quand celui-ci s'arrêta. Nous sommes tous les deux bloqués, seuls. Les coups au dessus continuent. Pris de peur, je m'adossais au coin, sur le mur. Puis... Chute. La corde au dessus se coupe et nous tombons. Avant que je ferme les yeux, je voyais James se tenir au mur.